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Michel Ferrandi

Article :

Nova &Vetera, avril mai juin 2015, Michel Ferrandi, "Analogie métaphysique et suranalogie de la foi", pp. 193-206.

"Nous connaissons Dieu par l’analogie de proportionnalité propre. Cela implique que nous n’avons pas à saisir d’abord l’être de Dieu pour saisir ensuite l’être des choses. Saisir l’analogie de l’être dans les choses, saisir la variété de l’être, ne suppose pas de saisir d’abord l’être de Dieu, comme le voudraient les tenants de l’analogie d’attribution. En effet, certains (Montagnes) pensent que saisir la variété de l’être, cela suppose de saisir le premier être, celui qui est être au sens propre et dont tous les autres sont la participation. Il faudrait donc saisir l’être en Dieu afin de saisir les êtres créés. Cette doctrine de l’analogie est d’inspiration platonicienne. Comme chez Platon, elle ne distingue pas l’ontologique et le gnoséologique. Ontologiquement, il est vrai que Dieu est l’être premier, en lui l’être se réalise au sommet. Par conséquent tout être tient de Dieu le fait d’être et d’être ce qu’il est. Mais au plan gnoséologique, c’est l’être fini qui est premier, car premièrement connu. Je ne peux accéder à l’être divin qu’à partir de l’être fini. En revanche, au plan théologique, Dieu est premièrement connu, dans la foi, et les êtres finis sont alors connus dans la lumière de l’être fini. C’est pourquoi le théologien donnera la priorité à l’analogie d’attribution" (p. 196).

 

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