La SIPR

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Webmestres du site : Hubert Borde, Bernard de Castéra, Michel Nodé-Langlois et Éric Trelut

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Pourquoi la S.I.P.R. ?

Pourquoi une société à vocation internationale de « philosophie réaliste » – à laquelle l’impulsion initiale fut donnée naguère par Michel Bastit, Marc Balmès, Michel Boyancé, Bernard Hubert, Bénédicte Mathonat et Michel Ferrandi ?

Sa fondation et son activité dérivent d’un attachement commun de ses membres au réalisme philosophique, dont Aristote fut assurément la source historique majeure, mais qui a irrigué nombre de courants qui lui furent postérieurs, et qui a en outre retrouvé, après une éclipse qu’on a pu croire naïvement définitive, une incontestable actualité, non seulement dans la philosophie universitaire, mais tout autant, sinon plus encore, dans ce qu’il est convenu d’appeler les sciences, ainsi que dans la politique, lorsqu’elle consent à ne pas se réduire à un activisme myope, et entend être une pratique réfléchie, soit un art adossé à une éthique.

C’est donc une conviction partagée de la vérité du réalisme, et pas seulement de son importance historique, qui constitue la raison d’être de l’association, dont l’intention est de manifester par ses travaux la pleine actualité de cette vérité, et de faire ainsi partager cette conviction à plus de personnes que la Société ne compte aujourd’hui de membres.

De cette inspiration aristotélicienne résulte la volonté d’engager ces travaux de manière dialectique, plutôt que dogmatique et historiciste : s’il est vrai que, selon une parole à la fois simple et décisive de Thomas d’Aquin, « l’objet de la philosophie n’est pas de savoir ce que des hommes ont pensé, mais ce que les choses sont en vérité »[1], il faut se donner les moyens de toujours reprendre à nouveau, dans des contextes eux-mêmes toujours renouvelés, les analyses inaugurées par Aristote. Accréditer le réalisme – sous tous ses aspects : noétiques, ontologiques, éthiques – doit bien consister, puisqu’il s’agit ici de questions de principe dans la recherche philosophique de ce qu’il y a de nécessaire dans le réel, à faire contribuer l’examen des conceptions qui le récusent au nouement de ses interrogations, puisque la logique plutôt qu’Aristote impose de penser que, sur les questions de cet ordre, on ne saurait recourir à une autre méthode.

Cet esprit de reprise dialectique, toujours renouvelante, devrait inspirer en premier lieu les contributions que tout membre de la Société a vocation à présenter, s’il le veut, aux autres. Ces communications, tout comme celles des personnalités invitées, seront, dans le même esprit, suivies d’une discussion qui prolongera l’examen philosophique qu’elles auront entamé.

 

Michel Nodé-Langlois

(Président  de juillet 2011 à juillet 2017)

 

[1] Commentaire au Traité du Ciel et du Monde, leçon 22, n° 228.

 

 

 

Charte de la Société Internationale de Philosophie Réaliste

 

La Société Internationale de Philosophie Réaliste réunit pour un travail en commun des philosophes animés au premier chef par la conviction que l’intention de la philosophie peut et doit être, tout autant aujourd’hui qu’au temps de son invention grecque, la recherche de la sagesse.

En tant qu’elle est décidée à procéder par voie de science, ces philosophes la conçoivent comme développant une interrogation spécifique du réel. Celle-ci, en partant de l’expérience interne ou externe, s’efforce de dégager un ensemble de données premières intelligibles, dont on n’a jamais fini d’éprouver la richesse, et se propose d’analyser tous les aspects du réel, sans qu’aucun ne lui soit étranger. Cela entraîne la distinction de disciplines philosophiques formellement différentes, mais articulées entre elles, parmi lesquelles se trouve ultimement la philosophie première – ou métaphysique – qui, scrutant les causes de l’être tant matériel que spirituel, aboutit d’une part à un Premier qu’elle cherche à caractériser, et ordonne d’autre part les divers savoirs humains.

En tant qu’elle est recherche de la sagesse, ils la conçoivent comme conduisant au sommet de contemplation qui est naturellement possible à l’homme et comme permettant une analyse des activités pratiques, morales et politiques de l’homme au service de son bien.

Tenant que l’intention originelle même de la philosophie présuppose qu’il existe avant elle ou à côté d’elle, d’une part des recherches ou propositions de sagesse et, d’autre part, des recherches et connaissance de science, autres que celles qu’elle entreprend ou acquiert, les membres de la société reconnaissent aux développements de chacune de ces activités tout à la fois une relative autonomie respective, ainsi que la nécessité et la possibilité de communications avec elles, communications qui rendent à chaque fois nécessaire un retour critique à l’expérience commune.

En particulier :

- Relativement aux sciences modernes, ils se veulent attentifs non seulement à leurs divers apports, tout en veillant à ne pas se rendre prisonniers des interprétations philosophiques qui parfois les accompagnent à tort, mais plus encore aux interrogations que soulèvent ces apports et les voies qui y conduisent, ces interrogations contribuant de manière indispensable au renouvellement de l’interrogation philosophique.

- Relativement aux religions, révélées ou non, ils tiennent que la philosophie non seulement peut et doit se maintenir dans une autonomie non conflictuelle, mais plus encore en reçoit une indispensable stimulation et une invitation à ne pas renoncer à ses interrogations les plus hautes, et qu’en sens inverse elle leur apporte les moyens tant d’une appropriation approfondie – éventuellement de certaines clarifications – de leurs enseignements, que d’un dialogue entre elles.

- Relativement enfin à la diversité des philosophes et écoles philosophiques, les membres de la société reconnaissent en Aristote et son commentateur Thomas d’Aquin deux maîtres du mode de philosopher qu’ils tentent de pratiquer et, dans les apports des très nombreux et divers auteurs se situant dans leur mouvance, un appoint souvent précieux, voire indispensable, à une reprise des interrogations qu’ils ont ouvertes. Ils reconnaissent en outre, pour leur propre pratique, la nécessité de passer au préalable par une écoute – convenablement aidée et éprouvée au moyen des études d’histoire de la philosophie – des divers philosophes, puis de nouer l’interrogation de telle manière que l’analyse du réel qu’elle ouvrira permettra de discerner non seulement ce que l’on rejettera de leurs positions mais, plus encore, ce qu’elles auront permis d’acquérir de neuf.

Dans cette perspective, ces philosophes souhaitent dialoguer avec tout esprit engagé dans la recherche de la vérité.

 

LES STATUTS DE LA SOCIÉTÉ INTERNATIONALE DE PHILOSOPHIE RÉALISTE

Article premier : Il est fondé entre les adhérents aux présents statuts une Association régie par la loi du 1er juillet 1901 et le décret du 16 août 1907, ayant pour titre : Société Internationale de Philosophie Réaliste (SIPR)

Article 2 : Cette association a pour but d’étudier, développer et diffuser la philosophie réaliste telle qu’elle est explicitée dans la charte et le règlement intérieur de l’association annexés aux présents statuts

Article 3 : Le siège social est fixé à Paris, 70, avenue Denfert Rochereau, F- 75014, Paris

Il pourra être transféré sur simple décision du Conseil d’Administration

Article 4 : L’association se compose de :

a) Membres d’honneur

b) Membres fondateurs

c) Membres adhérents

Article 5 : Pour faire partie de l’association, il faut être agréé par le Conseil qui statue sur les demandes prononcées

Article 6 : Sont membres d’honneur les personnes qui ont rendu des services des services signalés à l’association. Ils sont nommés par l’assemblée générale sur proposition du Conseil.

Les membres fondateurs sont les personnes physiques qui ont à la date du 1er octobre 2005 versé une cotisation et effectivement contribué à la fondation de l’association.

Sont membres adhérents les personnes physiques qui versent annuellement une cotisation fixée par l’Assemblée Générale.

Article 7 : La qualité de membre se perd par :

a) La démission

b) Le décès

c) La radiation prononcée par le Conseil, l’intéressé ayant été préalablement invité par lettre recommandée à se présenter devant le Conseil pour fournir des explications sur les motifs invoqués.

Article 8 : Les ressources de l’association comprennent :

1) Le montant des cotisations

2) Les subventions et dons manuels acceptés par le Conseil

3) Toutes autres recettes non interdites par la loi.

Article 9 : L’association est dirigée par un Conseil composé de 5 membres maximum élus pour 3 années par l’Assemblée Générale.

Les membres du Conseil sont rééligibles

Le Conseil est composé de :

1) 1 président élu pour 3 ans et rééligible

2) 2 Vice-présidents

3) 1 secrétaire

4) 1 Trésorier.

En cas de vacance d’un siège les autres membres du Conseil nomment des membres de l’association aux places du Conseil restant à pourvoir et pour celles qui deviendraient vacantes sous réserve de ratification par l’assemblée générale qui suit.

Article 10 : Le Conseil se réunit une fois au moins par an sur convocation du Président, ou sur la demande de trois de ses membres, la convocation devant être adressée au moins deux semaines à l’avance. Pour que le Conseil soit valablement réuni, la moitié au moins de ses membres doivent être présents ou représentés. Les décisions sont prises à la majorité des voix des membres présents ou représentés ; en cas de partage des voix, la voix du président est prépondérante.

Les membres du Conseil absents peuvent être représentés par un autre membre du Conseil porteur d’un seul pouvoir écrit.

Le Président peut décider de procéder à un vote par correspondance postale ou électronique.

Le président peut également inviter à ces réunions, avec voie consultative, toute personne qu’il jugera utile.

Article 11 : L’assemblée générale ordinaire comprend tous les membres de l’association à quelque titre qu’ils soient affiliés, à jour de leurs cotisations. L’Assemblée Générale ordinaire se réunit chaque année en fin d’exercice. Un mois au moins avant la date fixée, les membres de l’association sont convoqués par les soins du secrétaire. L’ordre du jour est indiqué sur les convocations. Tout membre peut demander l’inscription d’une question à condition de l’adresser au secrétaire 15 jours au moins avant la date de l’assemblée.

Le président assisté d’au moins 2 membres du Conseil préside l’Assemblée et expose la situation morale de l’association.

Le conseil par la voie du trésorier soumet les comptes de l’exercice à l’approbation de l’assemblée.

Ne devront être traitées lors de l’assemblée que les questions inscrites à l’ordre du jour. L’assemblée prend ses décisions à la majorité des suffrages exprimés. Chaque membre dispose d’une voix. En cas d’absence, il peut se faire représenter par un autre membre de l’Assemblée Générale porteur d’un pouvoir écrit, à la condition qu’aucun membre ne dispose de plus de 3 voix.

Le conseil pourra décider de procéder à un vote par correspondance postale ou électronique.

Article 12 : Si besoin est, ou sur la demande de la moitié plus un des membres inscrits, le président peut convoquer une assemblée générale extraordinaire, suivant les formalités prévues par l’article 11 des présents statuts.

Article 13 : Afin de réaliser les objectifs de l’association dans un cadre géographique déterminé, le Conseil peut créer des sections régionales. Les sections régionales peuvent percevoir auprès de leurs membres des cotisations spécifiques afin de financer leurs activités, étant précisé que nul ne peut être membre d’une section régionale s’il n’est membre de l’Assemblée Générale de l’Association Internationale et à jour de sa cotisation.

Article 14 : Un règlement intérieur est établi qui définit dans une charte la philosophie réaliste et détermine les méthodes de travail de l’association. Il peut aussi fixer divers points non prévus par les statuts, notamment ceux qui ont trait à l’administration interne de l’association.

Article 15 : En cas de dissolution prononcée par les deux tiers au moins des suffrages exprimés lors d’une Assemblée Générale, un ou plusieurs liquidateurs sont nommés par celle-ci et l’actif, s’il y a lieu, est dévolu à une association poursuivant le même objet.

 

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